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QUI EST HEUREUX ?

 

Je voudrais n’être pas né

Voltaire (mort en  1778).

Ô Dieu, sois béni de m’avoir fait naître !

Halyburton (mort en 1712)

Le cœur de l’homme ne trouve pas le repos jusqu’à ce qu’il l’ait trouvé en Dieu.

Augustin (mort en 430).

 

Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !

Psaume 42:1

Un missionnaire qui travailla longtemps parmi les Betchouanas, peuple païen, raconte qu’il entendit souvent les sauvages chanter une de leurs vieilles chansons : « Oh ! s’il y avait une chaîne descendant du ciel jusqu’à nous, nous la saisirions et elle nous tirerait en haut ! »

Ce désir de connaître Dieu et cette soif ardente de paix traversent le coeur de tout homme. Il se peut que ce besoin ne soit pas encore éveillé, qu’il soit même étouffé et réduit au silence, mais il est au fond de tous les cœurs.

Rien non plus dans ce monde ne peut apaiser cette soif de paix ; ni richesse, ni gloire, ni puissance, ni science, ni réputation.

« Les biens du riche ne servent de rien,

Ni sa magnificence, ni son orgueil,

Tôt ou tard il lui faudra laisser ses joies.

Même si le monde entier lui appartenait,

Rien ne le rachèterait de la mort :

A tout il devra dire adieu ! »

 

La possession des richesses et la jouissance qu’elles procurent ne rendent pas non plus le coeur heureux, ne le rassurent, ni ne le tranquillisent. Le roi Salomon dont la richesse et la sagesse sont proverbiales disait, alors qu’il possédait tout ce qu’il pouvait désirer : « Vanité des vanités, tout est vanité et rongement d’esprit ».

 

On sait que le puissant empereur Charles-Quint, dont le royaume était si grand que le soleil ne s’y couchait pas, courbé de fatigue, quitta dans ses vieux jours la gloire de ce monde et se retira dans un couvent avec le vain espoir qu’il y trouverait paix et repos pour son pauvre coeur.

Les savants et les sages de ce monde n’ont pas plus trouvé la paix et le vrai bonheur du coeur dans leur savoir, que Salomon et le puissant monarque dont nous avons parlé, dans leur magnificence et leurs richesses. Nous entendons les philosophes découragés dire en gémissant : « Tout ce qui existe n’est bon qu’à être détruits » et : « Ce qu’il y a de meilleur dans la vie c’est la mort ». En vérité, cette sagesse est une pauvre consolation !

Parlons des artistes et des poètes dans la splendeur de leur réputation. N’ont-ils pas trouvé le bonheur et le secret de la vraie paix de l’âme ? Hélas, non ! Ceux qui connaissent l’histoire de ces hommes illustres savent combien d’entre eux sont morts, le coeur brisé, quoiqu’ils fussent exaltés par les hommes et environnés des acclamations d’un monde qu’ils avaient chanté et glorifié.

 

Lord Byron, le grand poète anglais, qui paraissait être l’enfant gâté du bonheur, distingué par sa beauté et ses dons éminents, comblé des biens de la terre, disait dans son âge mûr, lors de son dernier anniversaire :

L’automne de mes jours est arrivé.

Le temps a détruit les fleurs et les fruits,

Seuls le chagrin, les douleurs, les lamentations,

Sont restés ».

 

Que dit l’éminent poète allemand Gœthe qui possédait d’une manière plus remarquable encore, force, beauté, dons merveilleux, qui fut comblé d’honneurs et de dignités, et jouit de l’intimité des grands de la terre ? Au soir de sa vie, il confesse ouvertement qu’il « n’a pas été deux jours réellement heureux ». Il soupire :

« Hélas ! je suis fatigué de toute cette agitation,

Pourquoi toutes ces douleurs et tous ces désirs ?

Oh ! douce paix,

Viens, oh ! viens donc dans mon cœur.

Ainsi, toute la réputation et la gloire de Goethe n’avaient pas apporté la paix à son coeur. Combien d’hommes excitent l’envie, parce qu’ils paraissent heureux sans l’être. Il y en a même qui égaient et amusent leurs semblables tout en étant indiciblement malheureux ; quand ils sont seuls, s’ils sont sincères, ils en conviennent.

 

Un jour à Londres, un monsieur vint consulter un médecin renommé. Le docteur, homme perspicace, comprit bien vite qu’il avait devant lui un cœur rongé de soucis. Cher monsieur, lui dit-il, vous êtes sain de corps. Allez quelquefois le soir aux représentations du comédien N. qui sait si bien amuser les gens par sa verve désopilante. Il ne vous faut qu’un peu de gaîté et de changement d’humeur !

Ah ! cher docteur, lui répondit tristement le malade, ce comédien si vanté qui pourrait me guérir, c’est moi.

En vérité, le cœur de l’homme est misérable ; il ne sait que le dissimuler, et combien d’hommes se laissent tromper par les apparences, tout en trompant les autres à leur tour !

 

*     *     *

 

Ainsi, depuis les pauvres païens Betchouanas jusqu’aux célèbres héros de la science et des arts, dans tous les coeurs on retrouve la même souffrance. Des milliers d’hommes cherchent à l’endormir par toutes sortes de jouissances ou par de pénibles travaux et arrivent ainsi à se donner une apparence de bonheur. Mais ils ne peuvent guérir ni calmer leur soif de paix : leur cœur reste vide et altéré.

N’y a-t-il donc nulle part de remède, nulle part la paix, le repos pour le cœur de l’homme ? Oui, grâce à Dieu ce remède existe. Dieu lui-même, dans son grand amour pour les hommes, a richement pourvu à ce que le désir de leurs coeurs pût être satisfait. Dieu a envoyé Jésus Christ son Fils dans ce monde. Par lui, la grâce et la vérité nous ont été apportées. La grâce guérit la souffrance et la vérité satisfait les désirs. Jésus dit :

« Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28).

« Ho ! Quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? » « À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement de la fontaine de l’eau de la vie » (Ésaïe 55:1 ; Apocalypse 21:6).

Il dit encore : Quiconque boit de cette eau-ci (les sources et les jouissances que la terre vous offre) aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais (Jean 4:14).

C’est pourquoi le Psalmiste se tourne vers cette source vivante de salut et de paix et crie : « Compte le cerf brâme après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu ! » Il trouve là ce qu’il désirait : Lumière, vie, repos, pleine satisfaction. Telle fut aussi l’expérience du célèbre Augustin. Il s’était épuisé en vains efforts pour puiser aux sources trompeuses du monde, l’eau de la vie et du bonheur pour son âme. Il se tourna enfin, par la foi, vers Jésus, le Fils de Dieu, et trouva la vraie paix, le vrai repos ; alors il écrivit ces paroles si connues : Le coeur de l’homme ne trouve pas le repos jusqu’à ce qu’il l’ait trouvé en Dieu.

Des milliers d’hommes ont fait avant et après lui cette même expérience. Ils vivaient et vivent parmi les peuples divers, ils différaient aussi entre eux d’âge et de condition dans la vie, mais leurs âmes ne furent restaurées et leurs coeurs heureux, que lorsque, ayant eu faim et soif du salut, ils se tournèrent avec confiance vers Jésus. Ils trouvèrent en Lui la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, et cette paix les accompagna à travers tous les orages de la vie.

 

Le célèbre chancelier suédois, le comte Axel Oxenstierna, bien connu dans la guerre de trente ans, se retira sur ses vieux jours dans la solitude. Il y reçut la visite d’un ambassadeur anglais, auquel il adressa à son départ ces paroles remarquables : « J’ai fait beaucoup d’expériences dans ce monde et joui de bien des heures agréables ; mais, en vérité, je n’ai appris que maintenant ce que c’est d’être heureux et joyeux. Je remercie mon Dieu qui m’accorde encore du temps pour apprendre à le connaître et à me connaître moi-même. La connaissance de l’amour de Dieu par la lecture de ce merveilleux livre (en disant cela, le chancelier posait la main sur sa Bible), a plus de valeur pour mon cœur que tout ce que le monde peut offrir. Quand vous serez plus âgé, vous me comprendrez mieux ».

 

Nommons encore un autre homme d’État des temps modernes : Jean-Jacques Moser. Peut-être mes lecteurs ont-ils déjà entendu parler de ce brave homme, qui mourut en Wurtemberg en l’an 1785. À l’âge de 84 ans il s’endormit tranquillement dans une paix parfaite. Aussi fidèle chrétien qu’il était utile citoyen, il montra par son exemple ce qu’est la paix avec Dieu, dans les circonstances les plus pénibles de la vie. Le duc Charles de Wurtemberg le fit arrêter subitement sans autre forme de procès et enfermer dans la forteresse de Hohentwiel, parce qu’il soutenait les intérêts de son pays contre les injustes exigences du duc. Moser dut rester en prison dans une condition des plus misérables ; on ne lui laissa qu’une Bible et un recueil de cantiques. Il lui fut interdit de parler à personne sauf au commandant de la forteresse ; pendant quatre années il ne put sortir de son cachot. Comme on lui refusait du papier et une plume, il écrivait ses pensées avec la pointe des mouchettes de son chandelier, sur la paroi blanchie de sa prison et sur chaque fragment de papier qui par hasard lui tombait sous la main. Lorsqu’on lui permit enfin d’écrire à sa femme une lettre ouverte, voici ce qu’il lui disait : « Ne crains pas, crois seulement ! et si quelque chose te semble pénible, crois plus fermement encore. — Ma chère compagne, dans les tribulations, mais aussi dans l’espérance de la vie éternelle et bienheureuse ; ayant reçu la gracieuse autorisation de t’écrire, je prends la plume, plein de joie, pour te dire à la gloire de Dieu et pour ta consolation, qu’en ce qui concerne l’homme intérieur, la paix de Dieu, qui m’a accompagné depuis le moment de mon arrestation, est restée avec moi sans chanceler jusqu’à cette heure. Comme je me l’étais proposé dès le début, mon temps a été consacré au service et à la gloire de Dieu et au bien de mon âme. Dieu a béni cet emprisonnement de telle sorte qu’il ne m’est pas trop à charge ; il me faudra bientôt le quitter par la mort (et qui sait si ce moment n’est pas bien proche), mais la bénédiction que j’ai reçue m’accompagnera éternellement. Il est vrai que les jours et les heures ne se ressemblent pas toujours, il y a des combats et des moments où l’on sème avec larmes, mais la foi est toujours victorieuse. Les voies du Seigneur, si incompréhensibles et amères qu’elles soient pour le vieil homme, sont pour moi saintes et précieuses et Sa volonté est la mienne. Celui qui a tenu le commencement de sa promesse : « Je serai avec lui dans la détresse » en accomplira aussi la seconde partie : « Je le délivrerai et le glorifierai » (Ps. 91).

Ainsi écrivait cet homme qui surpassait en sagesse et en dignité beaucoup de ses compatriotes.

On pourrait citer encore un grand nombre de témoignages d’hommes marquants de divers siècles, touchant l’appui et la paix du coeur qu’ils trouvèrent dans la foi vivante en Jésus Christ.

Plusieurs d’entre eux ont regretté de s’être convertis si tard au Seigneur, d’avoir erré si longtemps sans lumière et sans paix. Ainsi écrivait récemment le professeur S. Heegaurd de Copenhague, connu jusqu’alors dans sa patrie comme le porte-parole des athées (dans la deuxième édition de sa Pédagogique) : « C’est avec un sentiment bien douloureux que je pense aux jours où je commençai à écrire ce livre, car je n’avais alors aucune idée des soucis que le sort me préparait. Par les expériences de la vie, par les souffrances et les douleurs, mon âme est ébranlée et le fondement sur lequel je bâtissais autrefois n’est plus que ruines. Dans ma croyance sincère aux merveilles de la science je croyais fermement trouver en elle un lieu de repos. Cette illusion m’a quitté ; quand l’orage arriva, et que ma conscience et mon coeur furent enveloppés de tristesse, les cordes pourries de la science se rompirent comme un fil. Alors je saisis le secours qui m’était offert, comme tant d’autres l’ont fait avant moi, je cherchai et trouvai la paix par la foi en Dieu. Dès lors je n’ai pas mis la science de côté, mais je lui ai donné une autre place dans ma vie. Quand devant le regard intérieur tout s’assombrit et que toute espérance semble s’éteindre, on a, j’en suis convaincu, un seul port assuré : la foi simple, mais vivante du chrétien. Heureux celui qui jette son ancre à temps sur ce fond-là ».

 

L’incrédulité et le christianisme portent un jugement très différent de la vie.

 

Voltaire, le célèbre écrivain, moqueur et ennemi de Christ, s’exprime ainsi au sujet de ce monde dans lequel il vivait sans la paix de Dieu :

L’homme est plus malheureux que tous les animaux ensemble ; il est continuellement en proie à deux fléaux que les animaux ignorent, l’inquiétude et l’ennui qui ne sont que le dégoût de soi-même. Il aime la vie, et il sait qu’il mourra. S’il est né pour goûter quelques plaisirs passagers dont il loue la Providence, il est né pour des souffrances sans nombre et pour être mangé des vers ; il le sait, et les animaux ne le savent pas. Cette idée funeste le tourmente ; il consume l’instant de sa détestable existence à faire le malheur de ses semblables, à les égorger lâchement pour un vil salaire, à tromper et à être trompé, à piller et à être pillé, à servir pour commander, à se repentir sans cesse. Exceptez-en quelques sages, la foule des hommes n’est qu’un assemblage horrible de criminels infortunés, et le globe ne contient que des cadavres. Je tremble, encore une fois, d’avoir à me plaindre de l’Être des êtres en portant une vue attentive sur cet épouvantable tableau. Je voudrais n’être pas né !

Détournons-nous du triste et épouvantable tableau tracé par l’incrédule, le coeur rempli d’amertume, pour écouter le témoignage que rendit sur son lit de mort le croyant et noble Halyburton (mort en 1712) : « Dans très peu de temps j’aurai une connaissance de Dieu plus complète que je ne l’ai eue ici-bas, je le louerai, Lui, à toujours et à perpétuité. Oh ! qu’il est merveilleusement doux de penser à Dieu tel qu’il s’est révélé en chair ici-bas. Je suis confondu de ne pas l’aimer, de ne pas l’adorer davantage. N’est-il pas admirable que je puisse jouir d’un tel repos au milieu de toutes mes douleurs corporelles et en face de la mort ! Quelle grâce que, jouissant encore de toute mon intelligence, je puisse proclamer sa bonté ! Je désire ardemment Sa délivrance et je Lui rends grâces de l’avoir trouvé, Lui, et de pouvoir quitter ce monde en célébrant Son nom. Ô Dieu, sois béni de m’avoir fait naître ! »

Qu’elle est désolante la condition de l’incrédule ! Point de lumière, point de joie durable, ni véritable ! Bienheureux, au contraire, celui qui, réconcilié avec Dieu, connaît dans ce lieu-même où il doit souffrir, la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence !

Pensez encore à la fin effrayante de Voltaire, au lit de mort de ce grand moqueur et blasphémateur de Christ ! Pendant son dernier séjour à Paris il avait atteint l’apogée d’un triomphe sans précédent. Tous l’acclamaient et se prosternaient à ses pieds. Au milieu de cette gloire on aurait pu penser qu’il allait mourir en héros ; soudain la main de Dieu l’atteignit. De fortes hémorragies mirent sa vie en danger. Après une période d’accalmie le mal se porta tout entier à l’intérieur et son entourage ne se fit plus aucune illusion sur l’issue fatale. Parmi tous les récits contradictoires inspirés soit par la passion antireligieuse des philosophes, soit par la haine du clergé qu’il avait si souvent cinglé de sa verve satirique, nous ne citerons que les paroles de l’honnête Tronchin, son médecin et son ami, qui, jusqu’à ses derniers jours, l’entoura de ses soins. Voici ce que Tronchin écrivait le 27 juin 1778 à l’un de ses amis :

« Si mes principes, mon bon ami, avaient eu besoin que j’en serrasse le noeud, l’homme que j’ai vu dépérir, agoniser et mourir sous mes yeux, en aurait fait un noeud gordien, et, en comparant la mort de l’homme de bien, qui n’est que la fin d’un beau jour, à celle de Voltaire, j’aurais vu bien sensiblement la différence qu’il y a entre un beau jour et une tempête, entre la sérénité de l’âme d’un sage qui cesse de vivre et le tourment affreux de celui pour qui la mort est le roi des épouvantements. Grâce au ciel, je n’avais pas besoin de ce spectacle... Je ne me le rappelle pas sans horreur. Dès qu’il vit que tout ce qu’il avait fait pour augmenter ses forces avait produit un effet contraire, la mort fut toujours devant ses yeux. Dès ce moment la rage s’est emparée de son âme. Rappelez-vous les fureurs d’Oreste : Furiis agitatus obiit ! [Il mourut tourmenté par les furies].

Une autre fois, le même témoin s’écria, dans les premiers moments qui suivirent la mort : « L’image de Voltaire m’accompagne partout... je ne puis me l’ôter de la tête et je n’y pense qu’en frémissant ! Quelle mort ! Qu’il serait à souhaiter que les incrédules de Paris en eussent été témoins ! La belle leçon qu’ils auraient eue... »

Et encore, dans une conversation : « Il est très vrai... que cet homme tant vanté pour son esprit et si peu digne de l’être pour ses sentiments, est mort, non dans un repentir salutaire, mais dans un horrible désespoir, répétant qu’il était abandonné de Dieu et des hommes et qu’il le méritait bien. Il me baisait les mains pour me conjurer de l’empêcher de mourir. Voilà quelle a été sa fin dont le spectacle horrible était fait pour faire abjurer sa doctrine à tous ceux qui en auraient été témoins.. ». Toute autre est la fin de ceux qui sont réconciliés avec Dieu et qui s’endorment dans le Seigneur, comme, par exemple, celle de Christian III de Danemark, qui mourut quelques années avant Voltaire (1757). Ses dernières paroles furent : « Maintenant il me faut partir, mais il fait bon s’en aller : j’ai le chemin, la vérité et la vie — Jésus — avec moi ».

 

Même les enfants du monde, s’ils examinent consciencieusement les choses, doivent témoigner à la gloire de Dieu, que les vrais croyants sont les seuls hommes vraiment heureux.

 

Le philosophe allemand Jacobi écrit : « J’ai été jeune et suis devenu vieux et j’affirme que je n’ai nulle part trouvé une moralité aussi pure que chez les gens religieux, non pas selon les conceptions modernes, mais à la manière ancienne et enfantine. Ce n’est que chez eux que j’ai trouvé la joie dans la vie, une gaîté cordiale qui surmonte tout et dont la qualité est telle qu’elle ne peut être comparée à nulle autre » .

Cher lecteur, ton âme a-t-elle aussi trouvé cette précieuse paix et ton coeur le vrai repos, en sorte que tu puisses te dire réellement heureux ?

Tu dis peut-être : « Rien ne me manque ; j’ai lieu d’être satisfait de moi et de mes circonstances ». Cela se peut, cher ami, mais la satisfaction n’est pas la paix avec le Dieu qui demeure éternellement.

Aujourd’hui même tous les appuis sur lesquels ta satisfaction repose pourraient se briser. Et qu’y a-t-il après cela ? Pense à ta fin. Quel serait le sort de ton âme immortelle s’il te fallait mourir aujourd’hui ? Est-ce que celui qui n’a pas la paix avec Dieu, ni de vrais rapports avec Lui sur la terre, peut aller à Lui et entrer dans la vie éternelle lorsqu’il meurt ? Non, il va dans l’autre mort, « la seconde mort qui est l’étang de feu », la séparation éternelle de l’âme d’avec Dieu. C’est le « ver qui ne meurt point et le feu qui ne s’éteint point ».

Écoute donc aujourd’hui la voix pleine d’amour du Dieu qui t’avertit : « Aujourd’hui si vous entendez sa voix n’endurcissez pas vos coeurs ». « Voici c’est maintenant le temps agréable, voici c’est maintenant le jour du salut ». Tourne-toi par la foi, avec confiance, vers Jésus qui est venu te chercher. Il veut t’avoir et te sauver. Venez tels quels à Lui, vous tous qui êtes fatigués et qui avez soif, il donne gratuitement le pardon et la vie. Accepte sur sa parole ce qu’Il t’offre et tu feras l’expérience de ses intentions à ton égard et de la fidélité de ses promesses.

Apporte-lui tes péchés, Il les efface par son sang répandu à la croix ; apporte-Lui tes soucis, Il veut t’aider ; viens, tel quel, à Lui, Il purifie ton coeur et te donne Sa paix. Alors tu seras un enfant de Dieu. La mort et le jugement seront derrière toi ; l’éternelle gloire de Dieu sera devant toi, comme ton sûr partage, et ton héritage.

Oh ! qu’il est précieux d’être la propriété du Seigneur Jésus, d’être l’enfant et l’héritier du Dieu éternel et Tout-Puissant ! Va donc plein de confiance à Jésus ; Il est le Fils de Dieu, Il est le chemin, la vérité et la vie. Auprès de Lui il y a salut, bonheur, repos, joie parfaite et éternelle.

Oui, chers lecteurs, venez à Jésus ! Écoutez ce qu’Il a promis aux siens et ce qu’Il donne : Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne (Jean 14:27). Auprès de Lui seul votre conscience trouvera le repos et la paix en vue de l’éternité ; auprès de Lui seul votre coeur trouvera le repos et la paix au sujet de toutes les questions ou circonstances du temps présent et de votre vie sur la terre. En Lui seul vous trouverez la vie éternelle.

Dans tous les siècles, des milliers d’hommes de tout âge, à tout degré de connaissance, ont fait cette expérience, et ont rendu ce témoignage. Vous en ferez aussi l’expérience pour votre salut éternel si vous venez franchement à Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il a rendu témoignage de Lui-même : Le Fils de l’homme, a-t-il dit, est venu dans ce monde, non pas pour être servi, mais pour servir et pour donner Sa vie en rançon pour plusieurs (Marc 10:45). Dans sa merveilleuse grâce, il s’est appauvri afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis (2 Cor. 8:9).

 

Ô vous qui gémissez dans les sentiers du monde,

Vous dont le cœur s’agite et s’abat tour à tour,

Venez tous y puiser la paix pure et profonde,

Que donnent l’Évangile et l’éternel amour !